Centre sur la biodiversité de l’Université de Montréal

Situé sur le site du Jardin botanique de Montréal, le Centre sur la biodiversité de l’Université de Montréal est un projet conjoint de la Faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal et de l’Institut de recherche en biologie végétale.

Le projet se décline en deux bâtiments phares, d’une superficie totale de 5 100 m2, liés par un passage vitré et formant une cour centrale dont la végétation fera éloge à la biodiversité où l’architecture durable est primordiale.

Le pavillon en forme de « L » réparti sur quatre niveaux, en prolongement des serres existantes, offre un lieu exceptionnel de conservation et de mise en valeur de l’herbier Marie-Victorin, des collections entomologiques Ouellet-Robert, des collections mycologiques du Jardin botanique et de celles de l’Insectarium. Une quarantaine de professeurs, chercheurs et étudiants y trouvent l’environnement le plus propice à la recherche et à l’enseignement, à la conservation et au développement de collections.


Électromécanique

Bouthillette Parizeau

Photographie

Marc Cramer, Alexi Hobbs,

Entrepreneur

Decarel

Structure

SDK et Associés

Aménagement paysager

Groupe Séguin Lacasse

Certification

LEED NC Or

Pays

Canada


Ville

Montréal


Client

Université de Montréal


Superficie

5 100 m2


Année

2010


Intégration remarquable

L’intégration du projet sur le site du Jardin botanique de Montréal s’est faite de manière exceptionnelle, tant par la forme du bâtiment que par sa disposition qui ont à la fois permis de conserver les éléments existants ayant une valeur écologique, soit les chênes rouges et les grandes haies de cèdres, et à la fois de créer une cour intérieure; un lieu d’une grande qualité. Le site a été régénéré grâce à un xéropaysage indigène (sol et toiture). On y utilise très peu de surface imperméable, la gestion de l’eau de pluie y est intégrée : récupération, surfaces perméables et bassin d’infiltration. Quant à l’eau de pluie récupérée, elle est réutilisée pour le bassin de fraîcheur dans la cour intérieure et les chasses d’eau.

Le projet qui consiste, entre autres, en des laboratoires et des aires de conservation devant maintenir un taux d’humidité et une température contrôlés, présente une efficacité énergétique enviable.

En effet, obtenir une performance de plus de 45% supérieure au CMNÉB (37% selon les coûts) est un défi pour tout type de bâtiment. Cela a été accompli à l’aide d’une combinaison de technologies mécaniques et l’efficacité de l’enveloppe. Dans cette optique, le projet intègre un mur de préchauffage solaire de l’air neuf à même une partie de l’enveloppe du bâtiment faite de zinc microperforé. Malgré les laboratoires et les aires de conservation, le bâtiment est pourvu de fenêtres ouvrantes pour plusieurs pièces et la lumière naturelle y est abondante.

Optimisation d’énergie

Malgré les contraintes relatives aux laboratoires et à l’aire de conservation, le Centre de biodiversité optimise sa consommation d’énergie par des procédés ingénieux au niveau des infrastructures mécaniques réduisant les coûts de l’énergie de 37 %. Ces économies d’énergie résultent de l’installation d’un mur solaire passif, de la récupération de chaleur sur l’air évacué, de variateurs de vitesse sur les équipements de CVC, de l’optimisation des performances des équipements, de la géothermie et d’une densité d’appareils d’éclairage efficace.

Le Centre sur la Biodiversité se situe sur un terrain préalablement développé qui a fait l’objet d’une décontamination permettant de restaurer les espaces extérieurs en totalité.

Afin d’encourager l’utilisation des transports alternatifs, aucune nouvelle place de stationnement n’a été ajoutée. D’autre part, l’édifice est situé à moins de 630 m d’une station de métro et à moins de 400 m de plusieurs trajets d’autobus et d’une piste cyclable. Quatorze places de stationnement pour bicyclettes ont été ajoutées, ainsi qu’une douche. L’effet d’îlots de chaleur est amoindri par l’installation d’un toit vert et de surfaces imperméables aux couleurs pâles. Finalement, l’éclairage nocturne est conçu de manière à limiter la pollution lumineuse.

En plus d’être indigènes, les plantes sélectionnées pour le projet sont résistantes à la sécheresse et ne nécessitent pas d’arrosage ou de système d’irrigation.

Le bassin d’eau dans le jardin central, alimenté par de l’eau de pluie, permet un rafraîchissement naturel de l’air lors des journées chaudes. De plus, une grande partie de l’eau de pluie en toiture est récupérée pour la chasse des toilettes et des urinoirs, lesquels ont un débit réduit. En combinant ces deux approches, la réduction de la consommation d’eau potable dans le bâtiment se chiffre à environ 60 % annuellement. L’eau de pluie non récupérée percole à même le site réduisant les charges sur le réseau municipal et permettant une infiltration naturelle vers la nappe phréatique.

Distinctions

2012
MENTION - Catégorie Bâtiment ICI (institutionnel, commercial, industriel) - Pratiques novatrices, Trophées Innovation et développement durable - Contech