The Arbour – George Brown College

CONCOURS INTERNATIONAL D’ARCHITECTURE

À la jonction entre la School of Design et l’édifice Daphne Cockwell, le projet The Arbour se situe au cœur du campus du Waterfront Toronto. Situé à l’intersection de la trame urbaine et de la trame naturelle, The Arbour entrelace les deux paysages pour répondre audacieusement aux exigences du site et réconcilier les nombreuses ambitions du cahier des charges.

Alors que les rives se désindustrialisent, The Arbour est l’expression de la créativité culturelle établissant un nouveau standard pour les futurs bâtiments, et ce, dans plusieurs domaines.

La composition architecturale s’organise autour de la lumière naturelle présente sur le site. Une diagonale traverse le bâtiment de haut en bas et permet de créer un atrium pleine hauteur qui vient prolonger la sphère publique. L’atrium inonde de lumière naturelle le cœur de l’édifice, depuis le sud jusqu’à l’entrée sur Queens Quay au nord.

Autour de l’atrium, un système innovant de treillis en quinconce organise les espaces communautaires, d’apprentissages et de recherche d’une façon efficace et modulable. En passant de la flexibilité bidimensionnelle à tridimensionnelle, les treillis créent de vastes espaces résilients, le tout grâce à une construction en bois massif.

 


Partenaires

Arup / Turner Fleischer

Pays

Canada


Ville

Toronto


Client

George Brown College


Superficie

13 222 m²


Année

2018


 

 

En s’adaptant aux besoins de la programmation de The Arbour, la matrice s’affirme et ce geste renforce le tissu urbain. The Arbour est couronné par le Tall Wood Research institut (TWRI). Il est orienté selon la grille des éléments naturels, maximisant son emplacement afin d’exploiter l’énergie solaire, le vent de l’ouest et encadre la vue sur la ville.

La structure du TWRI est légère grâce à l’utilisation de poteaux et de poutres sur un plan libre et peut donc s’adapter et changer au fil du temps.

L’atrium central est relié à un pont qui est l’extension du schéma de circulation de l’édifice Daphne Cockwell, renforçant la notion de campus vertical. Les étudiants, le personnel et les visiteurs peuvent facilement s’orienter à travers ce campus redéfini, car tous les espaces publics se trouvent à l’est et toutes les salles de classe à l’ouest.

Afin de mieux servir la communauté et les grandes foules, les auditoriums sont situés aux étages inférieurs du bâtiment, le plus grand étant au rez-de-chaussée. Transformable, cet auditorium peut être aménagé comme salle de conférence ou en centre d’exposition. Les salles de classe et les laboratoires sont situés à l’ouest de l’atrium central et profitent des travées sans colonnes.

L’entrée adjacente, face à Sherbourne Common, participe à ces différentes configurations en pouvant s’ouvrir sur le parc, permettant à The Arbour de créer un véritable lien de partage des connaissances avec la communauté.

UN CAMPUS VERTICAL

À l’intérieur, la structure permet de renforcer de façon cohérente le plan directeur du campus vertical, en travaillant en symbiose avec l’édifice Daphne Cockwell, et ce, à la fois sur l’aspect spatial et technique.

La circulation dans The Arbour est organisée selon l’axe nord-sud, défini par la « colonne » du bâtiment. Les espaces communs s’étendent vers l’est en direction de Sherbourne Common et du lac Ontario, créant un espace contemplatif et reposant.

LE BOIS MASSIF – LA RÉSILIENCE 3D

En tant qu’établissement d’enseignement, le mandat de The Arbour est également d’évoluer en fonction des réalités changeantes.

L’équipe a donc choisi de donner la priorité à cette temporalité dans la conception, en créant une flexibilité tridimensionnelle du programme.

 

UNE STRUCTURE PERMETTANT UNE GRANDE FLEXIBILITÉ DE PROGRAMME

Cela s’illustre notamment dans le système proposé de treillis en quinconce. Le langage architectural est défini par cette résistance mesurable qui empile le programme comme un système cellulaire.

Dans ce cas, des cellules de 8,4 mètres de haut sur 17,4 mètres de large et 40 mètres de long sont calibrées pour loger des éléments programmatiques, tels que des salles de classe et des auditoriums à double hauteur. En raison de l’échelle macro de cette structure, il est possible d’adapter la fonction du bâtiment pour accueillir divers programmes, tels que des terrains de basketball, des espaces de travail sans colonnes ou de futurs auditoriums. Les planchers en bois lamellé-croisé peuvent également être interchangés pour de nouveaux types de structure, sans avoir à démonter l’ensemble du bâtiment. Passant de la flexibilité à la résilience, The Arbour est à l’épreuve du temps afin de subvenir à tout besoin programmatique et renforce son identité en tant que laboratoire vivant.

L’ENVELOPPE TRANSFORME L’OPACITÉ EN CAPACITÉ EN S’ÉLOIGNANT DES APPROCHES TRADITIONNELLES

L’objectif de The Arbour en matière de rendement énergétique net positif ne peut être atteint qu’en reconnaissant le potentiel de production d’énergie grâce à l’exposition de la façade à la lumière du soleil et au vent, en inspirant activement la participation et la compréhension du public.

Le design de l’enveloppe et du toit est régi par le trajet du soleil qui répond aux changements de la météo et du programme de construction sans surchauffer le bâtiment. La surface fluctuante des façades permet d’assurer une isolation maximale et une vue optimale dans différentes orientations. En répondant à la trame de la nature, la façade transforme l’opacité en capacité.

Le système de toiture sera le principal producteur d’énergie. Il sera composé à 65 % de panneaux PVT dans un système d’énergie modulaire qui s’adapte aux changements climatiques. Le deuxième producteur d’énergie est la façade solaire sud-ouest; celle-ci dédie 100 % de la surface sud à la production d’énergie alors qu’elle encadre la vue sur le parc.

Tirant parti des vents du nord-ouest, la façade du Queens Quay sert de poumon au bâtiment et amène de l’air frais à travers l’atrium. Afin d’obtenir un résultat net positif auquel l’usager participe activement, des fenêtres à commande manuelle ont été installées.

The Arbour symbolise un campus à multiples facettes à la fois en matière d’éducation et de comportements. Il permet également de lier les utilisateurs du site à sa performance fonctionnelle. Les deux derniers étages, dédiés au TWRI et aux bureaux universitaires, utilisent le toit comme un laboratoire d’essai et la double enveloppe comme infrastructure de recherche pour divers systèmes de revêtements et de production d’énergie.

The Arbour transforme l’opacité en capacité en s’éloignant des approches traditionnelles. L’enveloppe du bâtiment répond aux différentes exigences en matière d’usagers et de performance. Les vues sur Toronto, Sherbourne Common et le bord de l’eau sont multipliées puisque la totalité des façades orientées vers le sud est utilisée pour produire de l’énergie.