Édifice Hélène-Desmarais – HEC Montréal

Le visage contemporain de l’École a été façonné pour répondre à trois objectifs : rendre hommage à un patrimoine remarquable en ouvrant avec lui un dialogue, signaler sa présence au centre-ville en témoignant son envergure internationale, et promouvoir les principes du développement durable en se saisissant des règlements en vigueur de manière créative.

L’édifice Hélène-Desmarais comporte 27 salles de classe, un amphithéâtre de 296 places, une aile de recherche composée de plus d’une dizaine d’unités de recherche et de transfert, des espaces d’accueil et des bureaux administratifs, ainsi qu'un centre d'événements et de conférences. Une bibliothèque, une cafétéria et un jardin intérieur sont également intégrés à l’édifice. Ces équipements publics, nouveaux espaces communautaires, relient le visage moderne de HEC Montréal à la ville plus ancienne. L’organisation de la circulation suit deux axes perpendiculaires (de la rue De La Gauchetière Ouest au boulevard René-Lévesque, et de l’entrée de la côte du Beaver Hall au jardin de la basilique). Au croisement de ces axes, dans un atrium s’élevant sur cinq étages, des escaliers sculpturaux et des ascenseurs guident les utilisateurs du bâtiment aux niveaux supérieurs. 

Centré sur le bien-être de sa communauté, l’édifice contemporain de HEC Montréal a été imaginé comme un vaste réseau d’espaces d'apprentissage, de recherche et de collaboration, qui encourage les échanges conviviaux entre étudiants, enseignants et professionnels des affaires. 

Les espaces collectifs sont autant de points de convergence entre ces différentes communautés. L’organisation spatiale et l’éventail de services qu’elle déploie réunissent des disciplines, des cultures et des générations variées. Par exemple, une généreuse cafétéria communautaire et la mixité des bureaux permettent de contrer les silos disciplinaires. L’abondance de lumière naturelle confère au site une atmosphère chaleureuse et accueillante pour ses utilisateurs. La conception du projet est guidée par une logique esthétique valorisant les contrastes saisonniers, les bienfaits de la luminothérapie et les vertus des rencontres. Deux œuvres d’art contemporaines, pensées spécifiquement pour le lieu par les sculpteurs québécois Nicolas Baier et Ludovic Boney, participent au charme de l’édifice. 

Les matériaux retenus pour le projet ont fait l’objet d’une attention particulière. Tous proviennent de sources régionales (situées à moins de 800 kilomètres du chantier) et 30 % d’entre eux sont des matériaux recyclés. L’accent a été mis sur la santé et la sécurité des usagers, puisque les matières retenues ne contiennent pas de composés organiques volatils. Son architecture témoigne d’une conception responsable, écologique et durable, jusque dans son enveloppe. 

Afin de réaliser une membrane entièrement vitrée, et néanmoins performante, un système innovant de parement de verre a été créé devant les murs opaques. Ce dispositif évite le recours à une technologie de mur rideau traditionnel aux capacités thermiques insatisfaisantes. La performance de la peau de verre (30 % supérieure à celle qu’exige le Code modèle national de l’énergie pour les bâtiments), les ouvertures placées judicieusement (qui ne représentent pas plus de 36 % du total des surfaces externes), couplées à l’utilisation de la géothermie, font de l’édifice Hélène-Desmarais une construction particulièrement sobre en énergie. Et pour cause, l’édifice Hélène-Desmarais, en tant que visage contemporain d’une institution historique, doit être l’ambassadeur d’une architecture responsable, résolument inscrite dans son temps.